© Hugo Aymar /
Turquie - Istanbul, Février - Mars 2016.
Depuis le début du conflit en Syrie en 2011, plus de 400 000 syriens ont trouvé refuge dans la ville d’Istanbul. Ces derniers s’installent surtout dans le quartier de Fatih, sur la rive européenne d’Istanbul. Les loyers peu élevés et la présence historique de touristes et migrants Arabes ont attiré la première vague de réfugiés. La plupart d’entre eux luttent au jour le jour pour survivre, certains rêvant de révolution, d’autres d’une vie plus digne. Attirés par les promesses d’emploi, ils finissent souvent par travailler pour un salaire moitié moins élevé que leurs collègues turcs. Travailler douze heures par jour est devenue la règle, même pour les enfants.
En l’absence de promesse d’un meilleur futur, de nombreux syriens, particulièrement les jeunes hommes, n’ont qu’une chose en tête: quitter la Turquie pour rejoindre l’Europe le plus rapidement possible, surtout depuis les récentes déclarations de l’Union Européenne sur sa volonté de fermer la route des Balkans. Partout dans Istanbul, ils vivent dans des appartement insalubres en sous-sol, parfois à plus d’une douzaine, fuyant la guerre à Alep, Idlib, Homs ou Raqqa. D’autres, surtout parmi les familles, décident de construire une nouvelle vie ici, en attendant une éventuel fin du conflit en Syrie.