© Hugo Aymar /
Croatie - Serbie, Juillet - Septembre 2015.
Depuis le 15 septembre 2015, la route des Balkans, empruntée par des milliers de réfugiés venus du Moyen-Orient pour se rendre en Europe, a changé. La clôture érigée à la frontière serbo-hongroise à la demande du premier ministre hongrois, Viktor Orban, n’a eu pour effet que de dériver le flux des migrants. Alors que ceux-ci rejoignaient jusqu’au 15 septembre directement Budapest depuis Belgrade, ces derniers doivent désormais passer par la Croatie, plus à l’ouest. De la frontière avec la Serbie, la Croatie les emmène ensuite par bus à la frontière hongroise. La Hongrie prend ensuite le relais pour les emmener en bus à la frontière autrichienne. Depuis la mi-septembre la Croatie fait donc face à un afflux massif de réfugiés dans le nord-est, dont la majorité a déjà quitté le pays via la Hongrie à destination de l’Europe occidentale. La plupart d’entre eux sont passés par la gare de Tovarnik, où ils arrivent à pied par centaines et repartent par les quelques bus et quelques trains affrétés par l’Etat croate. De nombreuses familles venues de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan, d’Irak ou d’Iran, certaines séparées, attendent de pouvoir enfin monter dans un train afin de pouvoir rejoindre l’Allemagne, la terre promise pour la plupart des réfugiés.