© Max Hirzel /
Ethiopie/Italie, février 2018.
Voisine du Soudan du Sud, de l’ Érythrée et de la Somalie, l’Ethiopie accueille presque 1 million des réfugiés. Grâce à un projet inédit mené et financé par la CEI (Conférence épiscopale italienne), 500 d’entre eux pourront voyager de l’Ethiopie à l’Italie, en avion et avec un visa humanitaire qui leur permet de commencer une nouvelle vie en Europe. Enfant sourd-muet de 12 ans, Awet a vécu les dernières 8 années dans le camp de réfugiés de Mai-Ayni, près de la frontiere avec l’Érythrée, avec sa mère et ses 4 frères. Il est devenu sourd à cause d’une otite pas soignée. Ils avaient fuit l’Érythrée comme beaucoup d’autres, et après ces années dans le camps ont été sélectionnés dans le premier grand groupe, 113 personnes, qui vont être transférés en Italie à travers le projet Couloirs Humanitaires. La vulnérabilité est enfait le premier critère de sélection des personnes. Le 27 Février ont débarqué à Rome. En Italie, la destination choisie pour Awet et sa famille est Cossato, une petite ville en Italie du nord, car ici il y a une école d’excellence pour l’apprentissage de la langue des signes. Pas toutes les élèves sont sourds, mais tous apprennent la langue des signes. Le même sera pour lui et ses frères, et de conséquence pour sa jeune mère. C’est un cas emblématique du travail de préparation fait par Caritas dans le territoire d’accueil pour faciliter la meilleur intégration possible des nouveaux arrivés dans le contexte d'accueil. Ce tout premier projet de couloir humanitaire depuis l’Afrique, à été rendu possible grâce à un accord signé par la Caritas Italienne et la Communauté de S. Egidio avec les Etats italien et éthiopien. La plus parte des arrivés de ce groupe sont des érythréens venants des camps des réfugiés du nord du pays, comme Awet - qui ont vécu le dernier mois dans une maison de la capitale à cause des tensions dans l'intérieur du pays qui auraient pu empêcher leur dernier déplacement – puis des réfugiés urbaines sud soudanais et somaliens. C'est la Caritas qui leur fournira appartement, assistance et les aidera à prendre un nouveau départ. Il ne s’agit pas que de transférer des personnes en sécurité, c’est aussi autre chose: les réfugiés sélectionnés signent avant de partir un accord de fiducie, où la Caritas s’engage à leur donner les moyens pour s’intégrer et devenir au plus tôt autonomes (selon les possibilités), et les réfugiés s’engagent à ne pas bouger de l’Italie vers un autre pays européen, à suivre les indications, à chercher le travail, aller à l’école, faire tout ce qu’il faut pour s’intégrer au mieux. Pendant une entrevue avant le départ, leur vient expliqué en quelle ville vont arriver, leur est montré un video où la famille ou le staff Caritas d’accueil leur donne le bienvenu, enfin, c’est tout à fait une autre manière de émigrer. Ce projet est l'expression d'une différente vision de la migration et de l'accueil que l'Eglise italienne veut proposer, et montrant que une différente migration et une meilleure intégration est possible.