Bien qu’il ne le montre pas au premier abord, Ammar a été profondément affecté par le conflit en Syrie..Il y a environ deux ans, son père a quitté sa maison en Syrie pour aller à l’épicerie, et n’est jamais revenu..Pour lui, il n’y a pas de doute: le régime lui a pris son père. Puis il n’a plus jamais eu de nouvelles de lui. «Nous avons appris à éviter le sujet, car à chaque fois, cela ouvre une plaie qui ne peut se refermer. » Comme de nombreux Syriens qui choisissent de construire une vie à Istanbul, Ammar ne se considère pas comme réfugié: « Si je l’étais, je ferais une demande d’asile en Allemagne. Je suis venu ici de mon plein gré. Nous voulons construire une nouvelle vie ici, être des citoyens normaux, et non pas des réfugiés qui ont besoin que l’on prenne soin d’eux. »